Depuis plusieurs années, Frédéric Boubées a développé des compétences sur la dynamique humaine, ou comment amener un groupe de personnes à réfléchir, décider, agir, ensemble. Des vertus qu’il met au service des clients de Talisker pour créer des moments inoubliables et productifs lors de séminaires.
Séminaire ?
Séminaire, convention, colloque, team building… les temps forts ne manquent pas pour faire avancer l’entreprise. Mais attention, chacun a sa propre finalité. Ce n’est pas tant une question de nombre de participants ou de lieu, qu’une réponse à des objectifs précis à fixer. « Là où la convention sert avant tout à communiquer à une audience plutôt captive mais passive, le team building à offrir un moment récréatif à des fins de cohésion de groupe, le séminaire doit être l’occasion de créer une véritable dynamique collective autour d’un projet d’entreprise », précise Frédéric Boubées, partner de Talisker. Le séminaire est à la fois un temps fort et une dynamique selon une logique où chaque séquence soutient la suivante pour, au final, générer de l’énergie et du sens.
4 objectifs
Il existe en effet 4 objectifs possibles pour un séminaire à développer plus ou moins selon ses ambitions : créer des relations entre ses participants, produire des idées, des plans d’action, des engagements, décider et célébrer. Selon Frédéric Boubées, « notre rôle de consultant est d’inscrire le temps du séminaire et ses objectifs dans une démarche plus large pour nos clients : relier le séminaire à une histoire amont, construire de nouveaux éléments le jour J et accompagner la dynamique après ». Cette logique de temps long va permettre de créer un fil rouge qui sera le conducteur de toutes les modalités mises en place sur le temps de l’événement, que ce soit pourle lieu, le rythme, les activités, etc.
Tête, cœur et muscle
Un séminaire est une expérience : il s’agit de mobiliser la tête, le cœur et les muscles.
Bien sûr, stimuler l’intellect avec des séquences sur la vision, des constats via une réflexion individuelle mais aussi collective.
Susciter l’émotion avec un aspect affectif sur ce qui fait vibrer les participants, dans ce qui les rassemble, mais aussi parfois les divise.
Provoquer l’action avec des moments de mise en mouvement des participants, se lever, changer de posture, prendre la parole.
« Je ne pensais pas que nous étions capables de faire ça, de se dire ces choses, d’avancer sur ce sujet… autant de phrases que j’ai entendues et qui valident nos approches pour que les participants aient plus d’énergie en sortie de séminaire », souligne Frédéric Boubées.
L’important n’est pas tant dans les ingrédients mais dans la recette
Icebreaker, post-it, ateliers, graphismes … toutes sortes de modalités d’animation sont possibles et d’ailleurs accessibles facilement sur Internet. « L’art du séminaire ne réside pas tant dans les ingrédients mais dans la recette au final ». L’important est donc de disposer d’un fil rouge qui relie l’ensemble des séquences à l’objectif du séminaire, un enchainement de séquences avec un début et une décision finale. Les différentes étapes doivent permettre de converger progressivement d’un concept à une application concrète dans les équipes. Des intervenants extérieurs peuvent alors apporter un autre éclairage quand des intervenants internes montreront les succès ou les ambitions. En tout cas, il faut que tout le monde reste actif selon une diversité de modalités d’animations, plénière, ateliers, quiz, et garder en permanence une proximité entre le ou les animateurs par une implication dans les sujets travaillés pendant les séquences. Sortir de l’entreprise est aussi une occasion de changer les repères et offrir d’autres perspectives.
Les principes clés
Selon Frédéric Boubées, plusieurs principes doivent néanmoins être respectés dans la construction des séquences. Elles doivent être les plus interactives possibles et d’une durée généralement de 45 minutes à 1h30, avec des temps de consigne et de restitution. Par demi-journée, il faut limiter le nombre de séquences et alterner leurs typologies (prise d’informations, réflexion, actions…). Le temps maximum d’une prise de parole doit être lui aussi encadré pour privilégier les échanges et équilibrer intervention et questions/réponses.
Enfin, la mise en scène d’un séminaire est une clé de réussite de l’évènement et doit prévoir d’alterner les formats : plénière, groupes…
Tout doit avoir du sens
Comme pour tout événement, l’essentiel du travail réside dans la préparation amont du séminaire, dont la réussite est conditionnée à trois facteurs.
Tout d’abord, il s’agit de bien connaître les participants, leurs attentes, les relations interpersonnelles pré-existantes, leurs modèles culturels, mais aussi plus prosaïquement leurs contraintes de disponibilités ou de trajets.
Puis vient le « triple-vivre », c’est-à-dire anticiper les séquences à travers les yeux du participant, de l’animateur et du metteur en scène, afin de créer l’expérience la plus fluide et génératrice de sens.
Enfin, et évidemment, l’alignement des messages avec le vécu des participants.
Un séminaire réussi, c’est du sens et de l’énergie !