Nous livrons quelques éléments de transparence qui permettent à chaque fonction d'aborder sa communication interne dans ces moments "inédits".
Premier épisode de notre mini-série sur la communication en période « inédite » : la transparence.
C’est un sujet de tous les JT, la transparence est-elle la mère de la communication ? Toute vérité est-elle bonne à dire ?
En interne de l’entreprise, nous pensons que oui parce qu’elle fait appel, surtout en ces temps complexes, à la maturité de chacun. Elle place chaque équipe, chaque collaborateur, devant une responsabilité collective et individuelle qui leur permet de se positionner et d’agir. En cela elle est responsabilisante.
Pour autant, cette transparence doit couvrir plusieurs sujets : les actes et les éléments de décision qui les déclenchent.
Le bon vieux modèle DAGMAR (ou hiérarchie des effets) nous le rappelle tous les jours : il est inutile d’envisager l’engagement d’une équipe (ou d’un individu) si il n’adhère pas à la proposition, et il n’a aucune chance d’adhérer si il ne comprends pas pourquoi il est amené à le faire.
Transparence de mécanisme
Ainsi, communiquez avec transparence vos décisions, actions, plans,… Mais communiquez en même temps le contexte et le mécanisme qui vous ont amené à décider.
Cette « transparence de mécanisme » montre la solidité des décisions, elle expose les processus utilisés, les éléments de contextes qui ont été décisifs, les personnes ou les expertises impliquées, les décideurs.
Elle est fondamentale pour au moins 3 raisons.
La confiance
En temps de crise encore plus qu’en temps calme, les entreprises sont fragiles parce sous tension. Et la confiance est le meilleur ciment du collectif.
C’est pourquoi dans ces temps instables où le manque de visibilité crée de la panique, la confiance créée par la transparence de communication est précieuse.
La pédagogie
Eclairer la manière dont la décision a été instruite, construite et prise montre la complexité – souvent masquée – à laquelle la fonction est confrontée au quotidien : des décisions d’achats, de go-nogo commerciaux, de lancement de projets (ou d’arrêts de projets).
Donner les éléments qui ont alimenté cette décision expose évidemment à la critique, mais étaye celle-ci et renforce l’équipe dans sa responsabilité et sa capacité à l’assumer.
Mieux comprise, la décision est plus acceptable.
Le style / la posture
Enfin, parce que les décisions ne sont pas prises uniquement sur des mécanismes et des éléments factuels intangibles. La transparence met aussi en évidence le niveau de risque pris par la fonction – ou le niveau de sécurité qui vont également « colorer » la personnalité de l’équipe et qualifier un style – ici frondeur, là ultra-prudent.
Ce style ou cette posture sont, eux aussi, contestables mais ils montrent la cohérence des actions engagées par la fonction pour l’entreprise.
Donc dites-le et dites pourquoi !
Voilà ce premier conseil, si vous ne voulez pas vous empêtrer dans une explication complexe ou hasardeuse – pour expliquer un retard de masques par exemple, soyez transparents sur vos décisions et actions, mais aussi sur les mécanismes qui vous ont permis de les prendre.
Cette approche permettra d’alimenter « proprement » et avec congruence l’inévitable analyse port-mortem de la période.
A demain !
